Depuis le début de ce confinement j’ai été relativement silencieuse.
Comme beaucoup au commencement, j’ai essayé de prendre les choses du bon côté, « profitant » de ce temps pour penser un peu plus à moi, pour prendre plus de temps pour moi et entrer en introspection un peu plus intensément.
Comme beaucoup aussi j’ai pensé avec joie que cette crise allait enfin ouvrir les yeux de nos dirigeants sur ce qui est essentiel, qu’elle allait nous permettre de construire une société plus ouverte et plus humaine, revenir à des valeurs comme la solidarité, la bienveillance, la compassion envers tous et tout le vivant, rétablir les mêmes chances pour tous...
Égalité, fraternité, solidarité, à défaut de liberté de déplacement pour le moment….
Et puis cette confiance joyeuse qui était mienne est devenue petit à petit plus modérée, alors que j’écoutais ce qui nous était dit aux informations nationales, et les autres, de tout bord, essayant de me faire ma propre opinion sur ce virus et la façon dont les gouvernements réagissent…
Et il s’agit d’une entreprise bien difficile, voire impossible car au final je suis intimement persuadée – et bien sûr cela n’engage que moi - que nous ne savons pas tout, que nous sommes manipulés par les médias, quels qu’ils soient, et même si ce n’est pas nouveau cela me semble flagrant en ce moment.
Nous arrivons à la fin de ce confinement mais nous sommes loin de la fin de cette crise.
Au bout du compte, il semble que pas grand-chose ne va changer, les gagnants seront toujours les mêmes, les perdants aussi…
Alors, devons-nous désespérer ?
Non, bien sûr !
'Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.'
Gandhi
La seule chose dont je suis sûre actuellement c’est que ce changement, que pour la plupart nous voulons voir arriver, ne peut pas se faire sans nous.
C’était déjà vrai avant, ça l’a toujours été, mais cela me semble essentiel maintenant.
C’est en changeant individuellement, chacun à notre place, chacun avec nos moyens, notre sensibilité propre, que nous pouvons agir sur ce monde. Et je ne parle pas de révolution fracassante, et encore moins violente…
Simplement, peut-être est-ce le bon moment pour initier ce changement en nous, autour de nous, dans nos vies, dans nos modes de consommation, de pensées…
‘Lorsqu’un système ne plaît plus on ne se bat pas contre lui, on arrête simplement de l’entretenir’
Krishnamurti
Alors quels changements voulons-nous voir dans ce monde ?
Qu’est-ce qui individuellement, personnellement, nous tient le plus à cœur ?
Nous avons tous un rôle à jouer, et pas forcément le même que celui du conjoint, du frère, de l’ami…
C’est pourquoi il est nécessaire de prendre le temps de s’interroger sur ce qui compte vraiment pour nous, vers quoi note cœur nous porte, et se demander comment on peut agir pour faire en sorte que le changement commence.
Pas forcément des grandes actions, mais de petits actes au quotidien.
Notre liberté s’exerce là.
Choisir de quelle façon on vit, où l’on va faire ses courses, comment on consomme, qui on a envie d'enrichir, comment on traite les autres, les animaux, la Vie….
Mais aussi - et d’abord, parce que pour moi l’un ne va pas sans l’autre - comment on est avec soi-même, comment on se nourrit physiquement bien sûr mais aussi émotionnellement et spirituellement, comment on s’accueille, on se parle, on s’écoute…
‘Il fait beaucoup pour le monde celui qui panse ses propres plaies et pacifie son histoire.’
Christiane Singer
Plutôt que de dépenser son énergie à critiquer, à colérer, à lutter contre ce qui se passe, ce qui est fait ou décidé, choisissons d’œuvrer pour qu’un monde plus juste, plus solidaire, plus écologique, plus serein, plus bienveillant, plus comme nous le voulons... advienne !
Et cela commence par nous, à l’intérieur de nous.
Je choisis d’être plus bienveillante envers moi-même afin ensuite de pouvoir accueillir l’autre dans la bienveillance.
Je choisis d’être juste envers moi- c’est-à dire ni trop sévère, ni trop laxiste- pour pouvoir ensuite être juste vis à vis des autres.
Je choisis de modifier mes pensées pour garder celles qui me permettent de rester constructive dans ma vie et dans le monde.
Je choisis de travailler sur mes blessures intérieures pour ensuite pouvoir accueillir l’autre avec ses blessures et l’accompagner dans ses chemins de guérison.
Je choisis de cultiver la paix en moi pour ensuite accroître la paix dans le monde.
Je choisis….
Et vous, que choisissez-vous ?
Le monde extérieur n’est fait que des reflets du monde intérieur, donc ne vous faites pas d’illusion, vous ne trouverez jamais la richesse, la paix, le bonheur extérieurement si vous n’avez pas d’abord fait le travail de les trouver intérieurement.
C’est toutes les cellules de leur corps, toutes les particules de leur être physique et psychique que les êtres humains doivent faire vivre d’après les lois de la paix et l’harmonie afin d’émaner cette paix pour laquelle ils veulent tellement travailler.
La paix, l’homme doit d’abord l’installer en lui-même dans ses actes, ses sentiments, ses pensées et ne plus alimenter la guerre en lui, en luttant sans cesse intérieurement contre une chose ou une autre. C’est à ce moment-là qu’il travaille véritablement pour la paix.
Omraam Mikhaël Aïvanhov.
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